S’expatrier en Espagne avec sa famille : l’expérience de François et Magalie 

Qui n’a jamais rêvé de partir vivre à l’étranger, de changer de décor et de tout recommencer ailleurs… Et bien eux, ils ont osé ! François et Magalie Tréca ont décollé de Beauvais, le 4 septembre 2017 avec leurs deux enfants, direction Valence en Espagne. Alors passer de leur ville du nord de Paris, au pays du soleil, a entraîné bien des bouleversements dans leur vie. Cet aller simple fut pour toute la famille le commencement d’une nouvelle vie.

Par Rosalie ETTASSI, mise en ligne le 07/06/2019

Partir en famille :  

Si beaucoup d’étudiants et de jeunes s’aventurent dans des contrées inconnues seuls ou entre amis, pour François et Magalie, l’expatriation se vit en famille. C’est donc avec leurs deux enfants, Liliane et Mathias âgés de 6 ans et 4 ans qu'ils se sont lancés :

« Partir avec des enfants, c’est un peu stressant. On a plus de pression dans les recherches d’appartements parce qu’on veut directement un environnement stable pour eux. Et il y a la recherche de l’école aussi ! » Déclare François.


Mais partir à plusieurs peut présenter des avantages, notamment dans le cas de François et Magalie. En effet, ne sachant parler que français, il aurait pu être compliqué pour François de gérer son installation dans un pays hispanique. Heureusement, d’origine espagnole, Magalie est quasiment bilingue, ce qui a pu faciliter les démarches liées au logement, à l’école ou à l’administration en général.

Partir à quatre est aussi synonyme de... Quatre fois plus d’affaires ! Alors comment faire pour emmener tout le nécessaire en un seul trajet en avion ? Pour la petite famille, la réponse à tenue dans six valises seulement. Après avoir donné, vendu, et jeté grand nombre de leurs possessions, ils se sont rendu compte qu’ils n’avaient finalement besoin de garder que peu d’affaires : les vêtements, quelques jouets pour les enfants, et les ordinateurs pour travailler. Alors même si voyager léger, c’est possible, ça demande quand même quelques heures de travail, François a l’occasion d’expliquer toute son organisation dans sa FAQ.

Mais partir en famille signifie également entraîner les enfants vers une toute nouvelle vie. Dans le cas de François et Magalie, leurs enfants étaient l’une des raisons de partir. Les ouvrir à une autre langue et à une nouvelle culture dès leur plus jeune âge constituait pour eux une motivation importante. Néanmoins, il n’a pas toujours été facile pour Liliane et Mathias de s’adapter à leur Nouveau Monde. S’il est connu que l’apprentissage des langues est plus rapide chez les enfants, il leur a tout de même fallu une année pour pouvoir avoir de vraies conversations avec leurs camarades de classe. Pas facile donc pour le frère et la sœur de s’intégrer à leur nouveau milieu :

« Un jour Mathias a eu un souci avec un camarade à l’école. Il n’a pas réussi à se faire comprendre par la maîtresse, et a dû attendre le midi que sa mère arrive, pour traduire à l’enseignante et enfin pouvoir régler le problème. »

Heureusement, ces petits incidents du début du voyage n’ont en rien entamé l’enthousiasme de la famille quant à la sympathie des espagnols. François trouve que les enfants espagnols sont globalement plus gentils et détendus que leurs homologues français. Son constat, il le fait aussi sur les adultes, notamment dans les espaces publics par exemple. L’état d’esprit n’est pas le seul attrait que François trouve à son pays d’accueil, il les décrit plus en détail sur son site.

S’adapter au rythme de vie espagnol :

Bien que l’Espagne et la France soient deux pays voisins, le rythme de vie y est, en certains points (drastiquement) complètement différent. S’installer en Espagne, c’est donc accepter de bouleverser ses habitudes pour mieux s’adapter à son nouveau pays.
Et le facteur majoritairement responsable de ce changement, c’est le climat. Si à Beauvais en plein mois d’août, les températures supérieures à 23° se font rares et s’accompagnent souvent de pluie, à Valences de juin à septembre, il fait plus de 40° tous les jours. Pas facile de s’y habituer pour nos nordistes, surtout lorsque les températures ne tombent pas plus bas que 30° même la nuit. Alors pour ne pas finir complètement épuisée par la chaleur, la famille a rapidement adopté le rythme espagnol : repos l’après-midi, et travail plus tard dans la soirée. François se souvient :

« L’année dernière, nous sommes revenus en France au mois d’août pendant la canicule. Nos proches ont bien rigolé, car on restait en pulls ! On était habitués à des températures encore bien plus élevées que ça »

Aussi, si les Français sont connus pour leur mauvaise humeur chronique et leur tendance au stress, en Espagne il en est tout autrement. C’est la tranquillité des habitants qui a frappé François :

« On est beaucoup plus détendus ici, on a moins de prises de tête et je remarque que mes enfants sont plus souriants ».  

Ravis de leur nouvelle vie, Magalie et François sont tombés amoureux de leur ville adoptive, et ne comptent pas revenir en France de si tôt.

Crédit photo :  francois-treca.com